Déjà « quelques ruptures de stock » chez Albana Tobacco
Pierre Bridot, responsable commercial d’Albana Tobacco (qui distribue en France notamment les marques Asylum 13, Insidious, Eiroa, Daniel Marshall, Patoro) fait un point sur sa situation
Comment vous-êtes vous organisés ?
Nous avons recours au chômage partiel. Nous continuons d’assurer toutes les commandes mais avec un seul envoi par semaine, ce qui garantit une livraison des civettes dans un délai maximum de 5 à 7 jours. Nous avons trouvé une solution de transport avec Chronopost, sans contact physique avec le livreur.
Comment se portent vos ventes ?
Notre chiffre d’affaires enregistre une baisse globale de plus de 50%, mais cela inclut nos ventes en duty free qui sont importantes en temps normal et qui sont à zéro depuis le début du confinement. Dans les civettes, je note qu’il n’y a pas de petites commandes d’appoint comme c’est le cas en temps normal ; les commandes sont moins nombreuses mais elles portent sur des volumes un peu plus importants. Les buralistes frontaliers font de très belles ventes : avec la fermeture des frontières, ils récupèrent l’activité qu’ils devraient avoir normalement. Globalement, je n’ai pas eu au bout du fil de buraliste désespéré : c’est dur, bien sûr, mais ça va pour l’instant.
Avez-vous des problèmes d’approvisionnement ?
Nous ne sommes plus livrés en provenance du Honduras et du Nicaragua, ni par avion ni par bateau. Heureusement, nous avions reçu une livraison importante juste avant le confinement. Nous commençons à avoir quelques ruptures sur certaines références spécifiques, comme les Schizo Hercule (fagot Asylum) par exemple. Nous n’allons pas tarder non plus à manquer d’Asylum Insidious Short Corona. Pour le reste, nous avons du stock et la possibilité de nous faire dépanner par les distributeurs européens qui travaillent avec les mêmes marques que nous. Mais il ne faudrait pas que ça dure encore trois mois. Christian Eiroa, que j’ai eu au téléphone au Honduras il y a quelques jours et qui est en contacts très réguliers avec les autorités politiques, n’était pas en mesure de nous donner une date de reprise des exportations.
Propos recueillis par Laurent Mimouni
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