Cuba a perdu 10 % de sa population en trois ans
A la faible natalité, traditionnelle à Cuba depuis la fin des années 1970, s’ajoute une émigration massive : 1 million de personnes ont quitté l’île entre 2021 et 2023, selon les chiffres de l’Office national cubain de la statistique.
La combinaison d’un faible taux de natalité et d’une émigration croissante entraine Cuba dans un processus de déclin démographique dont se fait écho la presse officielle.
Selon un rapport de l’Office national cubain de la statistique et de l’information (ONEI), fin 2023 la population de l’île est tombée à 10,05 millions d’habitants (son niveau de 1985), soit une baisse de 10,1 % par rapport aux 11,18 millions d’habitants enregistrés en décembre 2020. Et la population « devrait continuer à diminuer », s’alarme le rapport officiel.
Ces chiffres, présentés devant l’Assemblée nationale populaire par Juan Carlos Alfonso, premier vice-président de l’ONEI, prennent en compte l’émigration sans précédent des trois dernières années, ainsi que le solde des naissances et des décès.
Le rapport estime ainsi que plus d’un million de cubains ont quitté durablement le pays entre 2021 et 2023. L’émigration concerne pour 80 % des personnes âgées de 15 à 59 ans, c’est-à-dire en âge de travailler et de se reproduire, alerte l’organisme. Ainsi, en 2024, le pays devrait enregistrer seulement 80 000 naissances, sa plus faible natalité depuis 1959.
A des degrés divers, l’émigration massive de la main d’œuvre concerne tous les grands pays producteurs de cigares, en particulier Cuba et le Nicaragua (voir L’ADC, n° 154).
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