Adieu au Montecristo A
Introduit sur le marché au tout début des années 70, le Montecristo A fait aujourd’hui ses adieux à la scène. Retour express sur les 40 ans d’une vitole icônique.
Le Montecristo A avait tout pour se faire remarquer dès sa naissance : une taille exceptionnelle (plus de 23cm de long), une esthétique et un toucher sensationnels, un prix au sommet (autour de 40 euros à la fin de sa vie) mais surtout une qualité et une régularité insolentes…
Sélectionné et reconnu dans les années 90 par le Guiness Book des Records comme le “cigare le plus cher au monde”, il s’était, surtout, pour nous, distingué dans le premier Havanoscope (1998) en remportant 5 bagues et un coup de coeur…
Longtemps il était resté l’emblème du cigare d’exception, du barreau de chaise réservé aux nantis et aux puissants. Produit en de très petites quantités, il était le havane des moments uniques… Sa dégustation nécessitant deux bonnes heures, il imposait son tempo lent et savoureux au dégustateur…
Le cigare d’une époque
Au début des années 2000, il se fit, un temps, moins discret sur le marché, certainement pour accompagner le boom du cigare de ces années-là, cela sans transiger sur la qualité de sa fabrication. Il ne descendra jamais au dessous des 4 bagues dans le Havanoscope et décrochera même un nouveau coup de coeur en 2016.
Il disparaît aujourd’hui et avec lui une certaine époque. Celle des pièces monumentales qui suspendaient le temps. Il rejoint au Panthéon de nos chers disparus le Churchill de Punch, le Sanchos de Sancho Panza ou encore le Double Coronas de Saint Luis Rey.
Le marché fait son oeuvre et son ménage, au détriment du patrimoine. Vaste et peut-être vaine problématique…
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